Avant d’octroyer un prêt à un demandeur quel qu’il soit, un banquier tente évidemment d’identifier les risques et de rassembler un maximum de garanties pour les couvrir.
C’est dans ce contexte que les emprunts conséquents – notamment les prêts hypothécaires – sont systématiquement assortis d’une assurance décès, souvent présentée par un libellé en trois mots : solde restant dû. L’objectif premier de la banque est limpide : obtenir l’intervention de l’assurance pour payer le solde du prêt si l’emprunteur décède avant le terme convenu.
Le jour où vous allez voir votre cher banquier pour étudier le financement de votre maison, le scénario est sans surprise : pour octroyer le prêt que vous sollicitez, il vous demandera, en parallèle, de souscrire une assurance solde restant dû.
En cas de décès, cette précaution permettra à la banque de récupérer l’argent qu’il vous aurait fallu rembourser de votre vivant.
Effectué par l’assurance, ce remboursement mettra fin au contrat avec une conséquence heureuse : la famille que vous laissez derrière vous ne devra pas continuer à payer les mensualités du prêt immobilier. C’est évidemment vrai si le défunt avait 100% de la valeur du bien sur sa tête.
Il faut en effet noter que certaines acquisitions peuvent se faire en mode co-emprunteurs, avec un ratio à déterminer. Un couple peut imaginer, par exemple, une répartition 70/30 en signant le contrat de couverture. Dans ce cas, si le conjoint qui décède était garant à hauteur de 70%, le conjoint survivant devrait poursuivre le remboursement avec des mensualités ramenées à 30% de leur valeur initiale.
Non contente de couvrir le risque de décès, l’assurance emprunteur vise aussi à se prémunir contre d’autres aléas, comme la perte totale et irréversible d’autonomie, l’invalidité totale ou partielle, la perte d’emploi ou l’incapacité temporaire de travail.
C’est au souscripteur qu’il revient d’éplucher attentivement les modalités du contrat qui lui est proposé pour prendre la pleine mesure des protections dont il bénéficie.