Ce qu’on désigne sous le nom de capital obsèques, c’est la somme définie dans le contrat homonyme pour permettre l’organisation des funérailles du souscripteur. Cette somme sera versée au bénéficiaire préalablement désigné, dans un délai généralement compris entre 48 et 72 heures après le décès.
Comment constituer cette somme, est-elle indexée, que couvre-t-elle exactement ? Ce sont les questions pratiques que nous abordons dans cet article.
Parallèlement aux diverses formalités, l’organisation des funérailles engendre toute une série de dépenses. Quand on s’arrête sur les chiffres de façon pragmatique, on s’aperçoit que le passage vers l’autre monde représente un budget moyen de l’ordre de 4.000 à 5.000 euros.
C’est une somme non négligeable. Elle peut facilement mettre à mal les finances d’une famille au plus mauvais des moments, le deuil. C’est précisément pour éviter ce contrecoup financier que les compagnies d’assurance – et certaines mutuelles – ont élaboré un plan de prévoyance dédié aux frais funéraires.
Tous ces contrats tournent autour d’un point principal : déterminer le capital nécessaire pour couvrir les dépenses funéraires en fonction des souhaits exprimés par le souscripteur. Dans toutes les propositions formulées par les assureurs, il existe un seuil minimum et un plafond maximum pour définir le montant idéal.
Du côté minimum, la fourchette s’étale de 1.000 à 3.000 euros. Côté maximum, la plupart des propositions oscillent entre 8.000 et 12.000 euros, mais certains prestataires acceptent des montants supérieurs.
Qu’il s’agisse d’un contrat obsèques en capital ou d’une convention qui intègre des prestations complémentaires, le processus de constitution du capital est identique.
Trois formules existent : le paiement d’une prime unique, le versement de primes régulières (mensuelles, trimestrielles ou annuelles) pendant une période déterminée ou la mise en place d’un plan viager.
Si vous en avez la possibilité, la prime unique est un système limpide. Sauf indication contraire, le montant versé sera revalorisé en fonction d’un taux légal, de sorte à prendre l’inflation en compte. C’est l’un des points à vérifier dans les conditions particulières des contrats qui vous seront proposés.
La plupart des personnes qui souscrivent la formule temporaire s’engagent sur une période de 10 à 15 ans. La durée, le montant du capital et l’âge du souscripteur sont les 3 critères étudiés par l’assurance pour calculer les prix des cotisations. Ici aussi, le capital fait l’objet d’une revalorisation et le prestataire que vous choisirez sera tenu de vous en informer de façon régulière.
La troisième option – le viager – détermine un montant de prime que vous aurez à payer jusqu’au dernier souffle. Si vous avez l’âme d’un centenaire, il y a fort à parier qu’un jour viendra où vous payerez des cotisations à fond perdu.
Si nous vous suggérons activement de contracter une convention obsèques, nous vous conseillons tout autant d’étudier la question avec le recul nécessaire.
Certaines simulations permettent de faire ressortir un prix très attractif, mais c’est loin d’être le seul critère à prendre en compte. N’oubliez pas le but poursuivi : financer l’intégralité de vos obsèques, sans mauvaises surprises pour ceux que vous laissez. Le deuil sera déjà suffisamment lourd à porter.
C’est donc maintenant, avec l’esprit au clair, que vous pouvez vous intéresser à quelques sous-questions qui peuvent avoir de l’importance.
Les frais. Certaines compagnies comptent des frais pour l’ouverture et/ou la gestion de votre dossier. Ces dépenses viendront en décompte de votre capital et votre famille devra donc les compenser.
Le délai de carence. Si la plupart des contrats assurent leur couverture du jour au lendemain pour une mort accidentelle – sauf suicide évidemment -, il n’en va pas de même pour les décès consécutifs à une maladie. Dans ce cas, les contrats sont généralement assortis d’un délai de carence. Pendant ce délai – qui peut aller de 6 mois à 2 ans selon les propositions -, le souscripteur n’est pas couvert s’il décède des suites d’une maladie.
La souplesse du contrat. Comme les choses peuvent toujours changer, il est bon de savoir si le contrat qui vous est proposé bénéficie d’une certaine souplesse. Pourrez-vous augmenter le capital si vous le désirez, modifier vos souhaits – opter pour l’inhumation en lieu et place d’une crémation, par exemple – ou changer la personne initialement désignée comme bénéficiaire du contrat ?
Le rachat. Comme tout contrat apparenté à une forme d’épargne, le plan de prévoyance obsèques peut être racheté par celui qui s’est engagé. Les conditions de ce rachat – attention aux frais – sont stipulées dans les contrats.
Assistance. En vous penchant attentivement sur les avantages connexes, vous verrez que certaines propositions sont plus étoffées que d’autres au rayon de l’assistance : frais de déplacement pour une personne appelée à rejoindre d’urgence le lieu du décès, garde d’enfants en bas-âge pendant la cérémonie d’adieu, rapatriement éventuel de la dépouille si le décès survient à l’étranger…
Idéalement, dans un premier temps, nous vous conseillons d’utiliser le comparateur Top Obsèques pour trier les propositions qui cadrent avec le capital que vous estimez. Une fois ce tri opéré, prenez le temps d’étudier les conditions connexes pour vous assurer de faire le meilleur choix.