En France, cela fait maintenant plus d’un siècle que la crémation se pose en alternative à l’inhumation pour quitter le monde des vivants. Ce procédé funéraire qui consiste à brûler le corps offre aux familles le choix de disperser les cendres ou de les conserver.
Cette autre façon de partir est de plus en plus fréquente. En 2020, on peut estimer qu’elle représentera le choix d’une personne sur deux dans notre pays.
Quand une cérémonie funéraire se ponctue par une crémation, le cercueil – en bois tendre ou en carton – qui contient la dépouille du défunt est introduit dans un four préalablement chauffé à 800 degrés.
Etudié très précisément, ce procédé permet au corps de passer très rapidement d’un état solide à un état gazeux. Cette transformation porte un nom plutôt heureux : la sublimation.
Organisé dans un lieu dédié – le crématorium -, ce dernier adieu porte le nom de crémation. Il convient respectueusement de ne pas le confondre avec le terme d’incinération qui désigne la technique utilisée pour éliminer des déchets en les brûlant.
La crémation correspond à un choix personnel. Elle est prisée par les athées – notamment pour son côté écologique – et admise ou encouragée par la plupart des religions, exception faites du judaïsme et de l’islam.
Quand la crémation est terminée, les cendres du défunt sont broyées de façon délicate avant d’être placées dans un vase funéraire. Les familles auront alors le choix de disperser les cendres dans un endroit autorisé (dans la nature, dans le jardin du souvenir d’un cimetière ou au pied d’un arbre de mémoire) ou de disposer l’urne scellée dans un espace de recueillement approprié, individuel comme un cavurne (petit caveau spécialement conçu pour accueillir une urne funéraire) ou un columbarium (espace de mémoire collectif avec des urnes disposées dans des niches voisines).